T3 2022 | Le point sur les marchés
Les marchés terminent leur tour de montagnes russes par une chute et les banques centrales s’engagent à garder les taux hauts plus longtemps
En raison du conflit de travail qui sévit à Postes Canada, il pourrait y avoir du retard dans la livraison du courrier. Le service aux conseillers et aux Clients de Placements mondiaux Sun Life demeure notre priorité.
Notre équipe du service à la clientèle pourrait observer des délais plus longs qu'à l'habitude.
Les marchés terminent leur tour de montagnes russes par une chute et les banques centrales s’engagent à garder les taux hauts plus longtemps
Opinions au 30 septembre 2022
Les marchés financiers mondiaux ont affiché des pertes soutenues au troisième trimestre. Une vente massive a eu lieu sur tous les marchés. L’intervention d’un grand nombre de banques centrales, qui ont augmenté les taux d’intérêt, l’inflation persistante, la volatilité sur les marchés obligataires et le marché des changes, ainsi que l’augmentation des tensions géopolitiques y ont tous contribué.
Le trimestre a commencé par une reprise. Des signes laissaient supposer que l’inflation avait atteint son sommet et on s’attendait à ce que la Réserve fédérale américaine (la « Fed ») mette bientôt fin à ses hausses des taux d’intérêt. On espérait même voir cette dernière commencer à réduire les taux en raison du ralentissement de la croissance économique. Aux États-Unis, l’inflation a baissé pour s’établir à 8,3 % en juillet, après avoir atteint 9,1 % en juin. Pour les investisseurs, il s’agissait d’un signe encourageant et, par conséquent, les marchés ont rebondi. Mais lors du symposium à Jackson Hole à la fin du mois d’août, Jerome Powell, président de la Fed, a déclaré que les taux demeureraient hauts longtemps. Et ce, même si cela nuisait aux entreprises et aux ménages. Les marchés ont pris peur, déclenchant une vente massive pendant le reste du trimestre. Tous les gains réalisés depuis juillet ont été anéantis. En août, l’inflation américaine s’était établie à 8,3 %. Mais ce taux étant considéré comme très élevé, et ce, malgré la forte baisse du prix de l’énergie, la chute des marchés s’est accélérée.
Dans le monde, les banques centrales ont manifesté de nouveau leurs intentions de continuer à augmenter les taux d’intérêt pour contrer l’inflation. Par conséquent, les risques d’une récession mondiale sont devenus plus sérieux, surtout dans la zone euro. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, les risques de récession ont aussi augmenté.
Les marchés des actions ont dégringolé.
Graphique 1 : Dégringolade des principaux marchés au T2
Rendement global, valeurs indexées sur 0 au 1er janvier 2022
Source : Bloomberg, Données au 30 septembre 2022.
Les marchés des titres à revenu fixe n’ont pas offert de protection contre la chute des actions. La plupart des marchés obligataires ont enregistré des rendements négatifs. Les obligations souveraines mondiales ont fortement baissé quand le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé des réductions d’impôt pour les riches dans le cadre de sa politique budgétaire. Les marchés n’ont pas bien accueilli la nouvelle et la livre sterling a touché un creux historique par rapport au dollar américain.
La courbe de rendement est maintenant inversée de façon très significative, ce qui est souvent perçu comme le signe avant-coureur d’une récession.
Source: Macrobond. Données au 30 septembre 2022.
Actions : Sous-pondération des actions cycliques et réduction de l’exposition aux actions américaines.
Nous sommes préoccupés par un recul des bénéfices pendant un ralentissement de la croissance. Selon nous, les États-Unis entrent dans une période où la croissance est en perte de vitesse. Les perspectives sont encore plus décourageantes en Europe. Les marchés continueront de surveiller les décisions de la Fed. D’ailleurs, un dollar américain vigoureux risque de nuire aux bénéfices des entreprises. Bien que les problèmes liés aux chaînes d’approvisionnement commencent à se régler, nous voyons des signes annonçant une réduction de la demande. Cela montre que les mesures de resserrement de la Fed commencent à influer sur la demande. Nous avons continué de tirer parti de la reprise des actions pour réduire notre exposition aux actions américaines et augmenté nos liquidités. De plus, nous privilégions les actions de secteurs défensifs plutôt que celles de secteurs cycliques.
Titres à revenu fixe : La surpondération des liquidités est en réponse à la hausse des taux par les banques centrales dans le but de freiner l’inflation.
Comme les politiques monétaires risquent de demeurer serrées pendant longtemps, nous nous attendons à une grande volatilité sur les marchés du crédit. Le nombre de faillites d’entreprise est encore très bas, mais il pourrait augmenter pendant un ralentissement économique. Le cours des titres à rendement élevé ne tient pas encore complètement compte, selon nous, de la possibilité d’une récession. Par conséquent, nous avons réduit le risque lié aux écarts de rendement élevés. Nous avons une perspective optimiste quant aux obligations de base canadiennes. Nous maintenons donc notre surpondération en obligations canadiennes. Nous prévoyons de déployer des liquidités lorsque les évaluations et les taux seront plus favorables.