Changements tactiques clés
- Surpondération tactique des actions et des produits de base, et sous-pondération des liquidités
- Surpondération tactique des actions à petite capitalisation et des actions internationales; nous pensons que le marché pourrait s’étendre au-delà des actions à grande capitalisation américaines au cours des prochains mois
- Le risque géopolitique reste élevé mais n’est pas nécessairement intégré et le dollar américain pourrait être soumis à des pressions si la croissance américaine se ralentit par rapport au reste du monde – il en résulte une surpondération des produits de base
Les marchés boursiers américains ont poursuivi leur progression au troisième trimestre de 2024. Malgré des accès de volatilité à la suite du ralentissement de la croissance de l’emploi en juillet et en août, les actions ont été soutenues par la décision de la Réserve fédérale américaine (la Fed) de réduire les taux d’intérêt de 50 points de base (pb) pour les ramener dans une fourchette de 4,75 % à 5,00 % en septembre 2024. La baisse des taux, la première depuis plus de quatre ans, est intervenue quand la Fed a détourné son attention de la lutte contre l’inflation pour la porter sur la préservation des emplois. Les actions ont été stimulées par la forte croissance de l’emploi en septembre, qui a rassuré les marchés sur le fait que la main-d’œuvre américaine restait en bonne santé, même si l’inflation continuait à augmenter à un rythme plus lent.
L’indice de référence S&P 500, qui a continué à atteindre des sommets au premier semestre de 2024, a encore progressé de 5 % au troisième trimestre de 2024, soit une hausse de près de 22.1 % sur les neuf premiers mois de l’année. L’indice composé Nasdaq a grimpé de plus de 23 % au cours des neuf premiers mois de 2024, grâce au secteur technologique.
Nous pensons que les chances d’un atterrissage en douceur pour les États-Unis se sont améliorées. Avec la décision de la Fed de réduire le taux directeur, les taux d’intérêt réels devraient être moins restrictifs à l’avenir. Les entreprises et les consommateurs américains sont prudents quant aux perspectives de l’économie américaine, mais les données concrètes telles que la croissance du revenu personnel réel et de la consommation témoignent d’une économie résiliente. Même les secteurs cycliques de l’économie, qui s’affaiblissent généralement avant une récession, semblent en bonne santé. Les indicateurs tels que la masse salariale des concessionnaires automobiles et les chiffres de la main-d’œuvre temporaire ne montrent pas de signes de récession. Cela nous conforte dans l’idée que les États-Unis peuvent éviter un atterrissage brutal. Mais nous pensons que l’économie du reste du monde est plus faible que celle des États-Unis. La croissance dans la zone euro a été faible au cours des derniers trimestres, les plus grandes économies de la région, l’Allemagne et la France, se développant à un rythme plus lent. Les facteurs structurels continuent de poser un défi à la croissance de la Chine, malgré les efforts récents pour stimuler son économie.
En ce qui concerne notre positionnement tactique, nous surpondérons légèrement les actions américaines car nous pensons que l’économie américaine pourrait éviter une récession. Si les valorisations des actions restent élevées aux États-Unis, nous pensons qu’elles ne sont pas déraisonnables en dehors du secteur technologique. Nous surpondérons aussi légèrement les actions internationales, car le cycle de réduction des taux pourrait donner un coup de pouce à ces actifs. Nous surpondérons également les produits de base. Nous pensons qu’une exposition aux métaux précieux tels que l’or pourrait constituer une bonne couverture pour les actions en cas de récession ou de reprise de l’inflation. Nous adoptons une approche neutre à l’égard des obligations.