Changements tactiques clés
- Réduction de la pondération en actions (en particulier américaines) à neutre après le 2 avril (le « jour de la libération ») : Si les tensions commerciales s’aggravent, les marchés pourraient subir davantage de pressions à la baisse. Nous continuons de suivre activement la situation concernant les droits de douane et modifierons le positionnement au besoin.
- Maintien de la surpondération tactique en or et renforcement de la position après les récents dégagements : L’or pourrait servir de protection contre l’inflation et agir comme stabilisateur pour contrer la volatilité. Depuis le début de l’année (au 11 avril 2025), le prix de l’or au comptant a progressé d’environ 19 % en dollars canadiens.
Les actions américaines sont restées nettement à la traîne de leurs homologues mondiales au premier trimestre de 2025 en raison de leurs valorisations élevées en début d’année et de l’incertitude croissante que la menace tarifaire fait planer sur les bénéfices. Au cours du trimestre, une rotation imprévue s’est produite – les actions américaines, les taux des obligations américaines et le dollar américain ont chuté, tandis que les actions européennes et les taux des obligations européennes ont progressé. Les valorisations des actions technologiques liées à l’IA se sont modérées, en partie à la suite d’informations voulant que la jeune pousse chinoise DeepSeek AI pourrait offrir un modèle d’IA bien meilleur marché que les géants de la technologie.
Le 3 avril, les marchés boursiers ont plongé en réaction aux inquiétudes entourant les tarifs douaniers à l’échelle mondiale. L’indice S&P 500 et l’indice composé S&P/TSX ont tous deux dévissé d’environ 10 % en deux jours. Les actions internationales et les actions des marchés émergents ont également souffert. La volatilité accrue persiste alors que l’impact potentiel des tarifs douaniers se fait sentir et qu’une guerre commerciale à grande échelle se profile entre les États-Unis et la Chine.
Le taux de l’obligation du Trésor américain à 10 ans a chuté de 30 points de base (pb) au premier trimestre, mais il est depuis remonté, passant de 4 % – son plus bas niveau depuis le début de l’année – le 4 avril à 4,6 % le 11 avril. Ce rebond est attribuable aux ventes effectuées par des fonds spéculatifs pour honorer des appels de marge et par des porteurs de titres mondiaux comme la Chine et le Japon.
Le taux de l’obligation à 10 ans du gouvernement du Canada a lui aussi chuté (-25 pb) pour s’établir à 2,97 % au premier trimestre. Après être tombé à 2,88 % le 4 avril, il a brièvement rebondi à 3,3 % le 11 avril dans le sillage des obligations du Trésor américain. Les marchés semblent craindre que les obligations d’État américaines ne perdent leur statut traditionnel de valeurs refuges.
Nous nous attendons à ce que la volatilité accrue se maintienne. Les perspectives économiques des États-Unis (et d’une bonne partie du monde) demeurent très incertaines, car la confiance s’est fortement dégradée. La Réserve fédérale des États-Unis surveille attentivement l’inflation, qui pourrait remonter, et se tient sans doute prête à réduire les taux d’intérêt au besoin. L’incertitude entourant les tarifs douaniers se répercute déjà sur les projets d’investissements en immobilisations des entreprises, et les annonces de résultats du premier trimestre pourraient apporter des éclaircissements, quoique limités, étant donné l’incertitude accrue.
Nous surveillons les indicateurs clés des dépenses de consommation et de la confiance, ainsi que les décisions de politique monétaire et budgétaire. La hausse des taux des obligations américaines à long terme est préoccupante, et nous suivons de près le dollar américain. La diversification est plus importante que jamais, car les annonces sur les droits de douane pourraient continuer de perturber les marchés tant boursiers qu’obligataires.