Les actions américaines grimpent en réaction à l’élection du nouveau président américain
Les marchés boursiers américains ont réagi avec euphorie aux résultats du scrutin présidentiel. Avec l’élection de Donald Trump comme 47e président des États-Unis, les marchés ont surmonté l’incertitude et ont été dopés par les perspectives de politiques favorables à la croissance. M. Trump avait axé sa campagne sur les promesses de déréglementation, de baisses d’impôts et de tarifs douaniers, politiques que les marchés considèrent comme stimulantes pour l’économie américaine.
Par conséquent, le S&P 500 a grimpé de 2,5 % et affiché le meilleur rendement postélections de son histoire. À la mi-novembre, le S&P 500 s’inscrivait en hausse de plus de 25 %, et l’indice composé Nasdaq, fortement axé sur la technologie, de presque 30 % sur l’année. Le taux des bons du Trésor américain à 10 ans, qui avait atteint un creux de 3,6 % en septembre, est remonté à environ 4,4 % en novembre, et le dollar américain s’est apprécié vis-à-vis de toutes les autres grandes monnaies.
Même si les marchés sont euphoriques, nous pensons qu’un certain mouvement de hausse des actions américaines est justifié, en particulier à court terme, car la Réserve fédérale des États-Unis (la « Fed ») a continué de réduire les taux d’intérêt. Même après le rebond postélections et les signes de vigueur de l’économie américaine, la Fed considère toujours que les taux réels sont quelque peu restrictifs. De plus, la trajectoire de l’économie américaine au cours des derniers mois n’a fait que se renforcer. Malgré les craintes intermittentes de ralentissement du marché du travail américain en juillet et août, plusieurs données concrètes témoignent de la robustesse de l’économie. Les indicateurs clés sont solides (ventes réelles des fabricants et du secteur du commerce, consommation réelle des particuliers, nombre d’emplois non agricoles).
Nous pensons que cette situation pourrait jouer en faveur des actions américaines à court terme. Notre idée que les actions américaines à petite capitalisation, qui étaient nettement à la traîne des actions à grande capitalisation, rattraperaient leur retard sur celles-ci a été validée par le rebond postélections. L’accent de M. Trump sur les tarifs douaniers et le renforcement du secteur manufacturier américain a dopé les actions à petite capitalisation. Mais l’embellie actuelle des actions américaines se heurte à certains obstacles. Le nouveau sommet atteint par les taux des bons du Trésor américain sur fond de valorisations élevées pourrait entraver la progression des actions américaines. En outre, l’influence démesurée d’un petit nombre de secteurs comme les semiconducteurs et les technologies de l’information, responsables de la majorité des gains des actions américaines, continue de nous préoccuper.
Pour le moment, notre positionnement tactique favorise une légère surpondération des actions américaines. Nous sommes également optimistes à l’égard des actions des marchés internationaux développés, qui, malgré la croissance économique médiocre, affichent des niveaux de valorisations relativement intéressants par rapport à ceux des actions américaines. Nous adoptons une approche essentiellement neutre à l’égard des obligations. Nous privilégions aussi les métaux précieux comme l’or, dans lesquels nous détenons une position surpondérée. Nous considérons l’or comme un rempart contre les scénarios de récession et d’inflation aux États-Unis.