Revue des marchés
Les marchés émergents ont affiché des rendements négatifs, dans un contexte de croissance mondiale en décélération, de pressions inflationnistes accrues et de hausse des taux d’intérêt.
L’indice de référence de la Pologne a été le moins performant, suivi de ceux de la Hongrie et de la République tchèque, qui ont été les moins performants, dans la foulée de la montée des tensions entre la Russie et l’Ukraine et de la crise énergétique en Europe, le tout ayant contribué à la hausse de l’inflation. La Chine a également affiché une forte sous-performance.
Les marchés asiatiques sensibles à la croissance de l’économie mondiale, tels que la Corée du Sud et Taïwan, ont été affectés par l’assombrissement des perspectives du commerce mondial. La Colombie a également affiché une pauvre performance dans la foulée de la baisse des prix des marchandises, de même que les Philippines et l’Afrique du Sud, où les préoccupations au sujet de l’énergie ont pesé sur les sentiments du marché, qui ont également été à la traîne par rapport à l’indice de référence.
La Turquie a été le marché le plus performant. En dépit de l’inflation, qui est de plus de 80 %, la banque centrale a baissé les taux d’intérêt deux fois au cours du trimestre, et l’économie continue de croître fortement. Le Brésil, l’Inde et l’Indonésie ont également affiché des rendements positifs, lesquels ont été supérieurs à celui de l’indice général.
Les marchés émergents ont affiché des rendements négatifs au cours du trimestre, et le Fonds a affiché une sous-performance de son indice. La répartition par pays a été négative, tandis que la sélection d’actions a été positive.
Au niveau des pays, la surpondération du Brésil, qui a affiché une surperformance, ainsi que la sous-pondération de la Chine, qui a affiché une sous-performance, ont contribué à la performance relative du Fonds. Le Brésil a affiché une bonne performance, dans la foulée de la campagne électorale présidentielle en octobre et des résultats des sondages montrant un resserrement des opinions, ce qui a rassuré les investisseurs; l’accélération de la croissance et la baisse de l’inflation ont également contribué à la performance du Brésil. Les données ont montré que l’économie a connu une forte croissance au cours du deuxième trimestre, tandis que le taux d’augmentation de l’IPC a baissé pendant deux mois consécutifs. La Chine a, pendant ce temps, affiché une sous-performance, perdant les gains réalisés au cours du deuxième trimestre. Les tensions géopolitiques ont persisté, tandis que l’effondrement du marché du logement a pesé sur le sentiment des investisseurs, et l’imposition des mesures de confinement liées à la COVID-19 dans les principales villes chinoises a eu des répercussions négatives sur la demande intérieure. Une forte pondération de la trésorerie détenue dans un contexte de repli du marché a également contribué positivement aux rendements relatifs, lesquels ont été principalement contrebalancés par les sous-pondérations de l’Inde, de l’Arabie saoudite et de l’Indonésie, qui ont tous affiché une surperformance, ce qui a nui à la valeur du Fonds. L’Inde a affiché une surperformance, grâce aux solides données économiques enregistrées au cours du trimestre, à l’augmentation de l’indice des directeurs d’achats du secteur de la fabrication à 58,2, et à la croissance des exportations qui a atteint 1,6 % sur douze mois, au mois d’août. Pendant ce temps, en dépit de la baisse récente des prix des marchandises, l’Indonésie et l’Arabie saoudite ont tiré profit de prix élevés au cours du trimestre.
Facteurs positifs et négatifs
- La sélection des titres a été positive en Corée. Surpondération de Korea Zinc : les sociétés métallurgiques de la Corée ont annoncé des investissements qui devraient les aider à atteindre la neutralité carbone, notamment dans les énergies renouvelables et les sociétés exploitant leurs activités sur le marché des batteries lithium-ion.
- La sélection des titres a été positive au Mexique. Surpondération de Banorte : cette institution financière sous-évaluée a affiché une bonne performance, les craintes d’une acquisition s’étant avérées exagérées.
- La sélection de titres a également été positive en Taïwan. Surpondération d’Accton Technology : la demande liée aux serveurs devrait ne pas être affectée par une plus faible consommation qui pourrait avec des répercussions sur d’autres segments du marché technologique. Les résultats du deuxième trimestre ont également dépassé les attentes, grâce à une offre de produits plus favorable.
- La sélection de titres a été positive dans les Émirats arabes unis. Surpondération d’Emaar Properties : la demande dans le marché du logement est demeurée vigoureuse durant tout l’été, et la société a également annoncé la vente proposée de ses intérêts dans le détaillant de mode en ligne, Namshi.
- La sélection de titres a été négative en Chine. Surpondération de XPeng et de LONGi Green Energy : la réception initiale du nouveau modèle G9 n’a pas été favorable, ce qui a aggravé les préoccupations entourant la compétition accrue au sein des fabricants de véhicules électriques. De son côté, LONGi Green Energy a vu sa part du marché des exportations diminuer au cours du premier semestre, ce qui a aggravé les préoccupations entourant la concurrence, Tongwei ayant décidé d’exploiter le marché en amont, notamment le marché des modules solaires.
- La sélection de titres a également été négative au Chili. Surpondération de Banco Santander Chile : la plus grande banque du Chili a affiché une baisse des dépôts et des prêts, dans la foulée de l’assombrissement des perspectives macroéconomiques. La croissance des prêts devrait ralentir et la hausse des taux d’intérêt devrait avoir des répercussions sur le rendement des capitaux propres de la banque.
Perspectives du gestionnaire de portefeuille
- Schroders reste prudente à l’égard des perspectives du marché à court terme. Les marchés émergents font face à un resserrement de la liquidité mondiale, à la vigueur du dollar américain, et au ralentissement probable du commerce mondial. L’inflation élevée sur les marchés émergents incite les banques centrales à resserrer leur politique monétaire. Les perspectives des pays émergents producteurs de produits de base sont moins certaines, compte tenu du ralentissement de la croissance mondiale. L’impulsion du crédit de la Chine s’est infléchie, mais la politique « zéro COVID » de la Chine menace la croissance à court terme.
- Schroders s’attend à une conjoncture plus favorable en 2023. Une reprise de la croissance en Chine pourrait être stimulée par l’assouplissement de la politique monétaire, une faible demande de base comprimée et l’abandon potentiel de la politique « zéro COVID ». L’inflation pourrait diminuer en raison des effets de base, du ralentissement de l’activité économique mondiale et du desserrement des goulots d’étranglement des chaînes d’approvisionnement. Une stabilisation du dollar américain, les rendements des obligations américaines ayant atteint un sommet, et les attentes de la Fed devraient donner un répit aux devises et aux rendements obligataires des marchés émergents.
- Les valorisations des actions des marchés émergents se sont améliorées. Les révisions négatives des bénéfices par action peuvent s’avérer être un facteur défavorable à court terme. Les valorisations relatives des marchés émergents mondiaux par rapport à celles du marché des États-Unis semblent intéressantes sur le plan historique. Les rendements des obligations des marchés émergents et les taux de change se sont ajustés.
- Les risques pouvant assombrir les perspectives de Schroder : la reprise économique en Chine est faible et en deçà des attentes générales; le dollar américain devrait demeurer vigoureux plus longtemps; les prix du pétrole sont en hausse en raison des problèmes d’approvisionnement, la politique relative à la COVID-2019 en Chine; les tensions entre les États-Unis et la Chine; les nouveaux variants de la COVID-19; l’évolution de l’inflation; les résultats incertains du resserrement de la politique monétaire.