Revue des marchés
Alors que le premier trimestre de 2023 tirait à sa fin, deux nuages orageux se profilaient à l’horizon, prenant la forme d’une crise bancaire aux États-Unis et d’une récession économique, mais ni l’une ni l’autre ne s’est concrétisée. Au deuxième trimestre (T2), le principal thème du marché obligataire était l’inversion de la courbe des taux du Canada, qui s’est accentuée. Même si l’inflation a diminué, elle reste au-dessus de la cible de la Banque du Canada (BdC), et le taux de chômage demeure près des creux historiques. Toutefois, si les marchés des produits de base sont un indicateur de croissance future, les secteurs de l’agriculture et de l’énergie montrent des signes de danger.
Puisque la récession tant redoutée n’est pas survenue, les marchés du crédit ont été stimulés au deuxième trimestre, après un élargissement des écarts au premier trimestre. Les écarts de crédit se sont resserrés de 16 pb au T2 au Canada, selon l’indice Bloomberg Barclays, soit un peu plus qu’aux États-Unis. Les obligations des émetteurs du secteur des services financiers ont été les plus performantes pour toutes les durées au T2.
Perspectives du marché
Les projections du produit intérieur brut (PIB) sont modestes pour les grandes économies. Les banques centrales demeurent vigilantes et maintiennent des taux élevés, tandis que l’inflation demeure bien au-dessus de la cible. Avec la diminution de l’activité, la plupart des économies développées affichent une croissance du PIB sous les attentes. Les États-Unis et le Canada s’attendent tous deux à une croissance de 1 % cette année et l’an prochain, car les effets décalés du resserrement des politiques de la banque centrale nuisent à l’économie. Cependant, la plupart des économies développées devraient revenir à des taux de croissance normaux en 2025.
La croissance de la zone euro devrait être bien inférieure à celle de l’Amérique du Nord. La reprise économique de la Chine après la pandémie de COVID-19 se poursuit à un rythme timide. Après que le pays ait rapidement abandonné ses politiques restrictives de confinement en janvier, le monde s’est préparé à ce que la deuxième économie en importance se remette en marche en force. Toutefois, la hausse des dépenses de consommation ne s’est pas matérialisée et les ménages chinois semblent rester prudents, en particulier compte tenu de la baisse des prix des biens immobiliers.
L’économie chinoise entrevoit des signes de déflation, ce qui montre à quel point la reprise est encore fragile. Néanmoins, les baisses de taux et les mesures de relance potentielles devraient guider la Chine vers son objectif de croissance de 5 % cette année.
La plus grande surprise jusqu’à maintenant cette année est la résilience des marchés du travail. Les États-Unis en sont un bon exemple. La COVID-19 a ralenti l’immigration et entraîné une hausse des départs anticipés à la retraite. Cela a réduit la main-d’oeuvre américaine et intensifié la concurrence pour attirer des talents. Ce faisant, les entreprises hésitent à licencier des travailleurs, même si les salaires augmentent et que la croissance ralentit. Heureusement, le déséquilibre entre l’offre et la demande de main-d’œuvre commence à se rééquilibrer.
Le grand défi pour la plupart des banques centrales consiste à ralentir l’activité économique et diminuer l’inflation sans provoquer une grave récession. Bien que l’inflation de base ait été persistante, elle diminue lentement au sein d’un panier plus vaste de biens et de services. L’amélioration des chaînes d’approvisionnement a aidé, tout comme une certaine modération du marché du travail. Les loyers résidentiels, qui représentent un poids important dans l’indice d’inflation aux États-Unis, diminuent également.
Après une année occupée du côté des hausses de taux, la BdC et la Réserve fédérale américaine (la Fed) ralentissent. Cependant, les deux soulignent qu’elles continueront de dépendre des données et augmenteront les taux davantage au besoin.
Lors de sa dernière réunion au début de juillet, la BdC a relevé les taux de 25 pb et la Fed a fait de même plus tard au cours du mois. Les marchés s’attendent à ce que les deux banques centrales approchent d’une pause prolongée.
Revue du fonds
Le fonds a inscrit un rendement supérieur à celui de son indice de référence au T2, principalement en raison de la surpondération des obligations de sociétés.
La participation du fonds dans le Fonds de placements privés à revenu fixe Plus à court terme Gestion SLC, qui a encore une fois surpassé l’indice de référence des obligations de sociétés à court terme (indice des obligations de sociétés à court terme FTSE Canada), a contribué à des rendements positifs du crédit ce trimestre.
Positionnement du fonds
Après avoir marqué une pause en janvier, la BdC a recommencé à augmenter les taux du financement à un jour en juin pour lutter contre l’inflation, qui demeure supérieure à sa cible de 2 %. Cela s’est traduit par une courbe des taux encore plus inversée au Canada. Au cours du trimestre, la duration du fonds a légèrement augmenté, et la duration et le positionnement sur la courbe des taux ont contribué au rendement. Notre sous-conseiller, Gestion SLC, continue de croire que le marché obligataire est trop confiant que l’inflation reviendra bientôt aux cibles précédentes de 2 %. Par conséquent, Gestion SLC maintient une surpondération des obligations canadiennes à rendement réel.
Opérations importantes
Bien que les nouvelles émissions de sociétés au Canada demeurent faibles ce trimestre, Gestion SLC a ajouté de nouvelles émissions de Mercedes-Benz Finance Canada, de la Banque de Montréal et d’Enbridge Inc. au fonds.