Revue des marchés
L’indice Russell 1000 a terminé en baisse de 6,19 % un trimestre volatil, où la guerre, l’inflation et la politique monétaire ont toutes influé sur le rendement. Les actions américaines ont reculé constamment en janvier, entraînées par les préoccupations des investisseurs devant les politiques plus restrictives des banques centrales. Le vent de liquidation s’est intensifié en février avec l’invasion russe de l’Ukraine qui a déclenché une pointe de volatilité et un roulement défavorable au risque. Au début de mars, la combinaison du pessimisme extrême des investisseurs et une situation technique de survente a alimenté une remontée de fin de trimestre dans le sillage des actions de croissance à très grande capitalisation malgré un recul des rendements obligataires.
La hausse des prix des marchandises, combinée au recul simultané des rendements des obligations et à une réorientation vers les titres défensifs a lourdement influé sur la performance trimestrielle relative des secteurs. Le secteur de l’énergie et, à un degré moindre, celui des matériaux ont dominé au chapitre du rendement dans l’indice général S&P 500, tous deux réagissant aux défis d’approvisionnement suscités par la guerre en Ukraine. Le secteur des services financiers a également affiché un rendement supérieur, entraîné par les compagnies d’assurance, ce qui a compensé la faiblesse étendue des secteurs associés aux banques et aux marchés de capitaux. Les investisseurs ont perdu confiance, ce qui a coïncidé avec le rendement supérieur des secteurs défensifs traditionnels – services publics, consommation de base et soins de santé. Le secteur des industries a également enregistré un rendement supérieur, stimulé par la force des actions dans les domaines de la défense et de la machinerie agricole. Rien d’étonnant, compte tenu des niveaux élevés des prix de l’énergie et de l’inflation, à ce que le secteur de la consommation discrétionnaire ait connu un rendement très inférieur aux autres au cours de la période. Le secteur des services de communication, fortement pondéré en actions des sociétés des médias sociaux, s’est lui aussi laissé grandement distancer, tout comme le secteur des technologies de l’information, malgré la solide remontée pendant la dernière moitié de mars.
Positionnement du Fonds
Au 31 mars 2022, le portefeuille était le plus surpondéré dans les technologies de l’information – logiciels, dans les industries – services professionnels et les soins de santé – sciences et outils biologiques.
- Dans le secteur des technologies de l’information, MFS continue de privilégier les sociétés de logiciels à modèle vertical comme Adobe, Intuit, Autodesk et Cadence Design Systems, dont le ratio cours/chiffre d’affaires n’atteint pas des niveaux extrêmes. La MFS préfère ces sociétés aux entreprises de logiciels à modèle horizontal, car elles ont tendance à privilégier l’amélioration et l’optimisation d’une gamme de produits destinés à un secteur particulier au lieu de chercher à répondre aux besoins de tout le monde.
- Dans le secteur des industries – services professionnels, le portefeuille demeure le plus surpondéré dans les fournisseurs de services de données comme Verisk Analytics, qui offre des services d’analyse à des clients des secteurs de l’assurance, de l’énergie et des services financiers, la société d’analyse de données Clarivate, CoStar Group, fournisseur de renseignements et d’analyses sur l’immobilier commercial, et les agences d’évaluation du crédit TransUnion et Equifax. MFS tend à privilégier ce segment du secteur de l’industrie en raison de sa nature peu capitalistique et des fortes barrières à l’entrée créées par des données exclusives.
- Dans le secteur des soins de santé – sciences et outils biologiques, la MFS mise notamment sur Danaher, Thermo Fisher Scientific et la société de recherche clinique ICON. De plus, la MFS continue de se concentrer sur l’éventail de résultats potentiels des entreprises. La MFS demeure fortement convaincue de la capacité de ces titres à procurer de bons résultats dans une fourchette plus précise parce qu’elle estime que ces sociétés sont bien placées pour profiter de l’accélération de la croissance des nouvelles plateformes diagnostiques et thérapeutiques répondant aux besoins grandissants de mise au point de médicaments dans un cycle de fortes innovations thérapeutiques.
Au 31 mars 2022, le portefeuille demeurait le plus sous-pondéré dans les sous-secteurs du matériel, du stockage et des périphériques du secteur des technologies de l’information, ainsi que dans les sous-secteurs de l’automobile et du commerce de détail spécialisé du secteur de la consommation discrétionnaire. Le Fonds est sous-pondéré dans les secteurs comme les services financiers et la consommation de base et est absent des secteurs de l’énergie et des services publics. La pondération du Fonds dans la consommation discrétionnaire approche de celle du marché.
- Dans le secteur des technologies de l’information, la MFS maintient une sous-pondération des segments les plus capitalistiques et traditionnellement les plus exposés aux cycles de la croissance mondiale. Il s’agit de domaines comme le matériel, le stockage et les périphériques, à commencer par la position nettement sous-pondérée dans Apple.
- La sous-pondération de l’automobile s’explique avant tout par l’absence de placement dans Tesla, tandis que celle du commerce de détail spécialisé est surtout attribuable à l’absence de positions dans les distributeurs grande surface comme Home Depot et Lowes.
Le Fonds croissance américain MFS Sun Life a fait moins bien que l’indice de référence Russell 1000 pendant le trimestre. Par ailleurs, la valeur a surclassé la croissance dans les segments à forte, moyenne et faible capitalisation.
Au premier trimestre, les secteurs de l’énergie, des services publics et de la consommation de base ont été les plus performants, tandis que ceux des services de communication, de la consommation discrétionnaire et des technologies de l’information ont été les moins performants. La surpondération des secteurs des technologies de l’information et des services de communication a été le principal frein au rendement trimestriel du Fonds. L’absence de placement dans le secteur de l’énergie a également contribué au rendement inférieur comparativement à celui de l’indice de référence. Par contre, la sous-pondération de la consommation discrétionnaire a favorisé le rendement du Fonds au cours du Fonds.