Positionnement du fonds
La répartition de l’actif du Fonds est d’environ 60 % d’actions et 40 % de titres à revenu fixe. Cela permet d’éviter l’anticipation du marché dans la gestion du portefeuille et donne à l’équipe le loisir de se concentrer sur la sélection de titres. Le compartiment d’actions du portefeuille, qui est géré en fonction de la valeur, a généralement été investi dans des actions de valeur, notamment de sociétés mondiales à forte capitalisation. Du côté des titres à revenu fixe, l’équipe suit une approche globale axée sur les titres mondiaux de bonne qualité, tant dans la sélection de titres gouvernementaux que de titres du marché du crédit.
Positionnement sur les actions
En ce qui a trait à la composante des actions, le Fonds suit une stratégie de valorisation plutôt qu’une stratégie axée sur la valeur fondamentale, en mettant l’accent sur la durabilité de la société et sa valorisation. L’équipe analyse toujours en profondeur les perspectives à long terme des sociétés qu’elles détiennent, et elle prête une attention particulière au risque de perte en cas de baisse lié aux modèles d’entreprise. Elle continue de trouver d’excellentes occasions dans tous les secteurs et toutes les régions géographiques, là où les valorisations sont intéressantes. En outre, elle sélectionne des titres que d’autres investisseurs négligent en raison des fluctuations marquées des marchés et de leur horizon de placement à court terme. Au cours du trimestre, le Fonds a étoffé ses positions dans BNP Paribas, Henkel, Texas Instruments et Aptiv Plc, et pris une nouvelle position dans Toyota Motor Corp. Le Fonds a éliminé Novartis et réduit ses positions dans Lockheed Martin, Eaton Corp, Intel et KBC Group.
Le Fonds suit une approche de placement ascendante. Les décisions de placement ne sont pas prises en fonction de prévisions et d’hypothèses macroéconomiques liées à des facteurs, comme l’inflation et les taux d’intérêt. L’équipe accorde une attention particulière aux répercussions du rendement de toutes les sociétés qui sont détenues dans le Fonds. Dans l’ensemble, l’équipe croit que les sociétés détenues jouissent d’un avantage concurrentiel durable et d’un pouvoir de fixation des prix relativement important, et peuvent faire preuve d’une plus grande résilience face à la hausse du coût des intrants par rapport à leurs concurrents. En ce qui a trait à la hausse des taux d’intérêt, le portefeuille surpondère les services financiers, ce qui pourrait être profitable si la croissance économique se poursuit. De plus, le portefeuille détient une faible pondération de titres de secteurs s’apparentant aux obligations, comme les titres de services publics et les titres immobiliers. Le portefeuille détient également une faible pondération d’actifs à duration longue, notamment des titres du secteur des technologies à valeur finale élevée, dont les cours pourraient baisser avec la hausse des taux d’intérêt.
Positionnement dans des titres à revenu fixe
Les données fondamentales des sociétés demeurent solides. Dans l’ensemble, les sociétés ont annoncé des résultats et des flux de trésorerie positifs. Les marges demeurent intéressantes, en dépit des défis que posent les chaînes d’approvisionnement et la hausse du coût des intrants. Les dettes inscrites au bilan demeurent inférieures aux sommets qu’elles avaient atteints en 2020. Cependant, les marges des sociétés et l’élasticité de la demande doivent demeurer sous surveillance, étant donné les facteurs défavorables croissants, notamment en ce qui a trait à la main-d’œuvre et aux prix aux producteurs.
Malgré le revirement de la Banque centrale européenne, elle demeure l’une des banques centrales les plus accommodantes et elle envisage de maintenir son programme d’assouplissement quantitatif jusqu’au troisième trimestre. Les sociétés qui négocient en euros en tireront profit, notamment par l’intermédiaire du Programme d’achat du secteur privé. Les taux Eurobor à terme et le seuil d’équilibre de l’inflation ont déjà pris en compte le durcissement éventuel de la politique de la Banque centrale européenne et la hausse de l’inflation structurelle. Le conflit en Ukraine a davantage renforcé les relations entre les pays de la zone euro (à l’exception de la Hongrie), et accéléré la transition vers les énergies renouvelables. En outre, l’augmentation des dépenses militaires en Allemagne devrait également servir d’incitation budgétaire à l’avenir.
L’équipe s’attend à ce que la dispersion augmente entre les secteurs, et elle tentera d’en tirer avantage dans les portefeuilles de crédit. Du côté des titres de bonne qualité, la dispersion entre les secteurs aux États-Unis est plus grande qu’en Europe. Des secteurs, comme les technologies, ont fait l’objet d’une revalorisation en raison de la sous-performance des actions. L’équipe croit que le secteur de la défense tirera manifestement profit de la hausse des budgets souverains de la défense, notamment en Europe. Par ailleurs, la forte hausse des prix des produits de base autres que les métaux pourrait avoir des répercussions même sur les secteurs défensifs, comme les producteurs de produits alimentaires.
Le Fonds a réduit certaines de ses positions sous-pondérées dans les prêts hypothécaires aux États-Unis, les valorisations s’étant améliorées. Cependant, l’équipe demeure prudente en ce qui a trait à cette catégorie d’actif. Étant donné que la Réserve fédérale américaine envisage de resserrer sa politique d’assouplissement quantitatif plus rapidement, cela pourrait avoir un effet néfaste sur les données techniques de cette catégorie d’actif et entraîner la participation croissante d’autres investisseurs, comme les banques, afin de compenser la réduction du programme d’achat d’actifs de la Réserve fédérale américaine.