Fonds croissance mondial MFS Sun Life

Commentaires sur les fonds | T4 2022

Opinions et commentaire fournis par MFS Gestion de placements Canada limitée.

Revue des marchés

Malgré une remontée temporaire dans un marché baissier au quatrième trimestre, les marchés boursiers mondiaux ont perdu beaucoup de terrain en 2022, la hausse des taux d’intérêt frappant durement les actions axées sur la croissance. Malgré certains signes d’atténuation, l’inflation reste élevée et tenace. Le risque que les effets différés de la politique restrictive des banques centrales provoquent une récession a pesé sur les cours boursiers. Vu la détérioration des perspectives entourant l’économie et les bénéfices, l’équipe croit que la prochaine phase du marché baissier sera vraisemblablement dictée par les bénéfices. Le marché américain, mesuré par l’indice S&P 500, a clôturé le quatrième trimestre de 2022 en hausse. Cependant, cette progression a été inégale, la forte progression d’octobre et novembre étant suivie d’un repli en décembre. À la fin de l’année, les investisseurs ont redouté que l’atténuation de l’inflation ne fasse que ralentir la hausse des taux d’intérêt au lieu de la stopper, risquant ainsi de plonger l’économie en récession en 2023. Aux États-Unis, la croissance du PIB s’est établie à 3,2 % au troisième trimestre de 2022, après avoir été négative durant les deux premiers trimestres de l’année. Au quatrième trimestre, la valeur a surclassé la croissance dans les segments à forte, moyenne et faible capitalisation, renouant avec la tendance des six premiers mois de l’année après le hiatus du troisième trimestre. Les secteurs de l’énergie, de l’industrie et des matériaux ont affiché la meilleure performance du quatrième trimestre, tandis que la consommation discrétionnaire, les services de communication et l’immobilier ont produit les pires résultats.

Sur le trimestre, le Fonds croissance mondial MFS Sun Life a surclassé l’indice MSCI ACW qui lui sert de référence.

Les taux d’intérêt ayant commencé à monter et l’argent gratuit s’étant raréfié, les investisseurs se sont détournés des sociétés promettant des bénéfices faramineux dans un avenir lointain. Le poids de ces titres dans l’indice, qui avait souvent gonflé durant le cycle haussier, a enfin désenflé en 2022, avec un effet négatif disproportionné sur le rendement indiciel. Par exemple, près du quart du recul de l’indice sur l’année est imputable à la baisse d’à peine trois titres à très forte capitalisation (Apple, Amazon et Tesla), qui ont cédé entre 26 % et 65 %.

En 2022, la chute du marché a fait ressortir l’importance d’une bonne gestion du risque de baisse. En effet, une sélection d’actions judicieuse et des caractéristiques de croissance défensive ont permis au portefeuille d’afficher une surperformance démesurée par rapport à l’indice. L’absence de positions dans Amazon et Tesla, dans lesquelles le fonds évite d’investir depuis longtemps en raison de leur valorisation, a le plus contribué aux résultats relatifs du portefeuille. Tout en reconnaissant le potentiel de croissance de ces sociétés, l’équipe juge que la valorisation de leurs actions continue de dépasser l’extrémité supérieure de ce qu’elle considère comme raisonnable pour son style de type GARP. À l’inverse, le fonds a aussi profité de ses positions dans des sociétés présentant un large avantage concurrentiel et une croissance durable des flux de trésorerie, comme l’exploitant ferroviaire Canadien Pacifique, les détaillants à escompte Dollarama et Ross Stores, le fournisseur de matériel médical Boston Scientific et le gestionnaire d’actifs Charles Schwab, qui ont été très prisées des investisseurs en 2022 sur fond d’inquiétudes suscitées par l’affaiblissement de l’économie et la hausse des taux d’intérêt. Renouant avec les tendances à long terme (et contrastant avec l’histoire récente), les valorisations sont redevenues un facteur gagnant durant une période qui a vu le quintile des actions les plus chères de l’indice de croissance tirer considérablement de l’arrière par rapport au marché tandis que le quintile le moins cher surclassait fortement le marché. Le fonds a évité ces actions onéreuses grâce à sa méthode de valorisation rigoureuse en vertu de laquelle le portefeuille a limité son exposition au quintile le plus cher et surpondéré les trois quintiles meilleur marché.

L’équipe estime que de nombreux investisseurs axés sur la croissance cherchent depuis un certain temps à réduire vigoureusement leurs positions encore importantes dans des titres de croissance très onéreux qui sont devenus des poids lourds des indices de référence et dont les valorisations restent exagérées de l’avis de la MFS. Quand autant d’investisseurs tentent simultanément de réorienter massivement leurs portefeuilles vers des sociétés durables de grande qualité offrant une valorisation raisonnable, le marché boursier peut connaître des soubresauts extrêmes et prolongés. Ce virage est évidemment positif pour le fonds qui ne détient pas les titres les plus chers et qui est entièrement orienté vers les sociétés de qualité raisonnablement valorisées peu importe la conjoncture du marché.

  • La sélection d’actions dans le secteur de la consommation discrétionnaire a contribué au rendement relatif.
  • La sélection d’actions dans le secteur des technologies de l’information a contribué au rendement relatif.
  • Tesla Inc., Amazon.com, Nike, Inc., Ross Stores Inc. et Apple Inc. comptent parmi les titres dont l’absence ou la présence a le plus contribué au rendement.
    • Tesla Inc. – L’absence de position dans le fabricant de véhicules électriques Tesla (États-Unis) a contribué au rendement relatif. Le cours du titre a baissé vu l’incertitude entourant les interruptions de production à l’usine de Shanghai, la réduction des livraisons de véhicules, les préoccupations sur le plan de la concurrence et les questions suscitées par l’acquisition de la plateforme de médias sociaux Twitter par Elon Musk, PDG de Tesla.
    • Amazon.com – L’absence de position dans le détaillant internet Amazon.com (États-Unis) a contribué au rendement relatif. Le cours du titre a baissé à l’annonce de revenus et de bénéfices d’exploitation inférieurs aux attentes imputables à la performance plus faible que prévu d’Amazon Web Services (AWS) et au ralentissement de la demande des consommateurs.
    • Nike, Inc. – La position surpondérée du portefeuille dans le fabricant de chaussures et de vêtements de sport a bonifié le rendement relatif. Le cours du titre a monté après que la société a déclaré un bénéfice par action supérieur aux attentes, tiré par la vigueur des ventes de chaussures

  • La sélection d’actions dans les secteurs de l’industrie, de la consommation de base et des soins de santé a nui au rendement. 
  • La sous-pondération de l’énergie a également pénalisé la performance relative du fonds qui était absent de ce secteur qui a affiché l’un des meilleurs rendements du trimestre.
  • Alphabet Inc., Fidelity National Information Services Inc, Black Knight Inc, Roche Holding Ltd et Accenture Plc comptent parmi les titres qui ont le plus nui aux résultats du portefeuille.
    • Alphabet Inc. – La position surpondérée du portefeuille dans la société technologique Alphabet (États-Unis) a freiné le rendement relatif. Le cours du titre a baissé à l’annonce de résultats financiers inférieurs aux attentes au troisième trimestre, imputables à une croissance des revenus moindre que prévue et à la faible performance des segments de recherche, de publicité et YouTube.
    • Fidelity National Information Services Inc – La position surpondérée dans le fournisseur de technologies de paiements Fidelity National Information Services (États-Unis) a pesé sur le rendement relatif. Bien que la société ait déclaré des revenus conformes aux attentes, le cours du titre a chuté sous l’effet de la diminution des marges des segments des services aux commerçants et aux institutions financières imputable à la conjoncture macroéconomique, à l’inflation et aux pressions sur les coûts.
    • Black Knight Inc – La position surpondérée du portefeuille dans le fournisseur de solutions logicielles intégrées Black Knight (États-Unis) a nui au rendement relatif. Le cours du titre a été malmené à l’annonce de résultats financiers inférieurs aux prévisions consensuelles au troisième trimestre, imputables à l’effet étouffant de la hausse des taux d’intérêt sur la création de prêts hypothécaires.

Opérations importantes

Étoffement/Achat

  • Conformément à l’approche à long terme du fonds qui se veut légèrement à contre-courant, les opérations du trimestre sont allées petit à petit à l’encontre des tendances du marché, par le renforcement des positions dans les sociétés à forte croissance composée de duration longue qui ont tiré de l’arrière durant le dégagement des titres de croissance. Par exemple, la faiblesse récente des marchés de l’industrie et de la construction a fourni l’occasion de prendre une nouvelle position dans la société mondiale de gestion énergétique et d’automatisation Schneider Electric, moyennant une valorisation attrayante. La société est bien placée pour profiter du virage mondial vers l’électricité au détriment d’autres sources d’énergie durant les prochaines décennies.
  • De même, le fonds a continué d’étoffer sa position dans Adobe Systems. Une rencontre récente avec le responsable des médias numériques a conforté l’équipe dans l’opinion qu’Adobe conserve un positionnement concurrentiel solide en dépit de l’avis général des analystes. De plus, l’équipe croit que la valorisation du titre prend déjà en compte certains de ces risques concurrentiels et cycliques maintenant qu’elle a baissé par rapport à sa moyenne historique.
  • L’équipe a de nouveau étoffé la position du fonds dans le titre d’Estée Lauder qui venait de baisser, après avoir profité d’une hausse du cours pour la réduire en 2021. À son avis, la demande finale reste sur la bonne voie et les données fondamentales décevantes récentes s’expliquent surtout par une réduction temporaire des stocks des réseaux de distribution imputable aux déséquilibres créés par la COVID. L’équipe considère que la faiblesse récente du titre est passagère puisqu’elle est imputable à la perturbation des chaînes d’approvisionnement, au déstockage des canaux de distribution et à des comparaisons plus difficiles au niveau des vitamines gélifiées.
  • Le fonds a étoffé sa position dans Church & Dwight, qui compte désormais parmi ses 10 principaux titres; l’équipe a pris cette décision à la faveur de la faiblesse récente de l’action, estimant que la thèse de placement à long terme restait intacte et que la valorisation était intéressante.
  • Le fonds a étoffé sa position dans Nike à la faveur de l’accès de faiblesse récent du titre, l’équipe jugeant qu’il s’agissait d’une baisse cyclique imputable aux inquiétudes suscitées par des stocks excédentaires. L’équipe juge que la prime de valorisation modeste est raisonnable vu la position dominante de Nike et les perspectives à long terme positives du côté de la croissance et des marges découlant de la popularité grandissante des vêtements décontractés/sport-loisir et du commerce électronique/vente directe aux consommateurs.
  • Le fonds a étoffé sa position dans l’action de Visa, dont la sous-performance depuis le milieu de 2020 avait rendu la valorisation attrayante aux yeux de l’équipe. L’équipe voit poindre à l’horizon une croissance supplémentaire provenant des activités transfrontalières, en plus d’être rassurée par le fait que Visa s’approprie une part des dépenses nominales dans un contexte inflationniste. Par ailleurs, elle estime que Visa jouit d’une bien meilleure protection contre les menaces concurrentielles que la majorité des sociétés du fait de son réseau de paiements complexe.

Élagage/Vente

  • Le fonds a éliminé sa position dans Charter Communications dont la thèse de placement était devenue moins convaincante parce que l’équipe craignait que la société ne respecte plus le seuil de croissance fixé pour les placements du fonds. L’équipe redoute que les menaces concurrentielles à l’œuvre dans le secteur à large bande entraînent des pressions sur les prix, qui constitueraient à son avis un risque extrêmement important pour la société en raison de son endettement.
  • Le fonds a élagué ses positions dans Fiserv et Flutter qui avaient affiché une surperformance relative, pour mieux arrimer la taille de ces positions au degré de conviction qu’elles inspirent; Fiserv fait face à des menaces concurrentielles grandissantes, tandis que Flutter a opéré des acquisitions considérables ces dernières années.
  • Le fonds a élagué sa position dans Charles Schwab qui avait affiché un rendement relatif vigoureux depuis que l’équipe l’avait privilégiée au milieu de l’année. L’action a profité de la hausse des taux d’intérêt à court terme et l’équipe a élagué sa position à des conditions favorables au moment où le titre se rapprochait de sa pleine valorisation.

Positionnement du fonds

Comme toujours, l’équipe reste strictement adepte de la méthode ascendante consistant à choisir un à un les titres du portefeuille pour investir dans des sociétés qui satisfont à ses critères de qualité et de croissance moyennant une valorisation relativement intéressante dans une perspective à long terme. Malgré cette approche ascendante, l’équipe discute amplement de la conjoncture macroéconomique et des tendances du marché boursier, notamment au vu de la volatilité baissière récente. Eu égard à la compression des multiples qui a accompagné le dégagement du marché, l’équipe reste d’avis que les titres les plus orientés vers la croissance demeurent généralement trop dispendieux pour le style de croissance prudente du fonds, puisque les valorisations sont passées de très onéreuses à simplement onéreuses. Par exemple, les actions du quintile le plus cher de l’indice MSCI All Country World Growth se négocient moyennant un ratio C/B médian de 46, soit une prime de 200 % par rapport à l’indice, tandis que la prime C/B du fonds par rapport au marché ne dépasse habituellement pas 50 %. De plus, bien que les actions aient beaucoup baissé cette année et que les multiples se soient contractés, les prévisions de bénéfices des sociétés se montrent étonnamment résilientes à l’échelle du marché. Par exemple, les estimations de BPA du S&P 500 prévoient encore une croissance de 12 % sur 12 mois, chiffre qui demeure nettement supérieur à la moyenne à long terme. Si l’inflation devait rester forte, l’équipe croit que sa préférence pour les sociétés de grande qualité oriente naturellement le portefeuille vers des entreprises dotées d’un pouvoir de fixation des prix et de marges élevées, d’où un positionnement relativement avantageux par rapport à l’indice. Autrement dit, les sociétés qui bénéficient d’importants avantages concurrentiels et de marges élevées ont tendance à afficher des charges moins lourdes en pourcentage des ventes que les sociétés de moindre qualité aux marges plus faibles, et sont donc plus en mesure de gérer l’inflation des coûts.

Rendement du fonds

Rendements composés (%)1 Depuis la création2 10 ans 5 ans 3 ans 1 an T4
Fonds croissance mondial MFS Sun Life - série F

11,4

12,9

9,8

6,1

-13,5

-4,1

Indice MSCI AC World

7,9

11,4

6,9

5,5

-12,4

-4,0

¹Les rendements se rapportant aux périodes supérieures à un an sont annualisés. Données au 31 décembre 2022.

²Année civile partielle. Les rendements intègrent ceux de la période écoulée entre la date de création du fonds, soit le 30 septembre 2010, et le 31 décembre 2010.

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