Fonds valeur mondial MFS Sun Life

Commentaires sur les fonds | T4 2022

Opinions et commentaire fournis par MFS Gestion de placements Canada limitée.

Revue des marchés

À la fin de l’année, les marchés estimaient avec optimisme que la lutte contre l’inflation avait atteint son point tournant et que les hausses de taux d’intérêt seraient désormais plus modestes, au terme de sept relèvements des taux de la Fed, y compris quatre hausses consécutives de 0,75 % suivies d’une dernière augmentation de 0,5 %. En 2022, la Fed a relevé ses taux de 4,25 %, opérant son resserrement monétaire le plus vigoureux depuis 1981. Parallèlement, aux États-Unis, l’inflation a chuté pour un cinquième mois d’affilée pour tomber à 7,1 %, après avoir atteint un sommet de 41 ans à plus de 9 % en juin. Ceci enlève de la pression à la Fed, qui espère encore opérer un atterrissage en douceur au lieu de voir l’économie tomber en récession. À l’exception notable de la Banque du Japon, toutes les grandes banques centrales se sont empressées de resserrer leur politique monétaire en 2022. La Banque d’Angleterre a relevé ses taux à huit reprises, mais l’inflation n’a reculé que de 11,1 % à 10,7 % et l’institution prédit une dure récession. En Europe, la Banque centrale européenne a haussé ses taux.

Les marchés s’inquiètent de voir grandir le risque que les banques centrales commettent une « erreur de politique » au moment où elles tentent de moduler leurs hausses de taux pour qu’elles suffisent à juguler l’inflation sans provoquer de récession. Ce virage a déjà commencé à influencer les fluctuations des cours boursiers au quatrième trimestre, alors que la Fed a clairement indiqué qu’elle garderait les taux élevés en 2023 et ne les réduirait pas avant 2024, quitte à malmener l’économie pour maîtriser l’inflation. Le cycle précédent des ajustements progressifs – habituellement mineurs et faciles à prévoir – a fait place à un contexte de modifications beaucoup plus importantes et répétées des taux d’intérêt, dans la foulée des variations brutales de la politique budgétaire des gouvernements aux prises avec la pandémie. On ne saisit pas encore pleinement les conséquences à long terme de ces deux évolutions. Les marchés craignent que la persistance de taux d’intérêt élevés fasse plus de victimes vu la montée des coûts d’emprunt. Les difficultés s’observent déjà du côté des marchés émergents. Il reste à savoir si l’ère des capitaux bon marché n’est qu’interrompue ou si elle est révolue.

Malgré un marché du travail tendu, les économistes ont abaissé leurs prévisions de croissance pendant la plus grande partie de l’année. En octobre, le FMI prévoyait que la croissance mondiale passerait de 6 % en 2021 à 3,2 % en 2022 et 2,7 % en 2023, sa prédiction la plus pessimiste depuis 2001, exception faite de la crise financière mondiale. L’institution prévoyait que la croissance américaine ralentirait à 1,6 % en 2022 et 1,0 % en 2023, et que certains grands pays européens comme l’Allemagne et l’Italie connaîtraient une récession en 2023. À l’égard de la Chine, le FMI s’attendait à ce que la croissance passe de 8,1 % en 2021 à tout juste 3,2 % en 2022, pour ne rebondir qu’à 4,4 % en 2023. Les prévisions récentes de l’OCDE sont encore plus pessimistes, avec une croissance mondiale d’à peine 2,2 % en 2023. Ceci semble détonner par rapport aux prévisions ascendantes de croissance des bénéfices des sociétés qui demeurent étonnamment vigoureuses.

L’année a aussi été marquée par de fortes variations sur les marchés des changes. Le dollar américain a dominé jusqu’à ce qu’il perde enfin du terrain au quatrième trimestre. L’euro a remonté après avoir chuté à la parité avec le dollar américain, tandis que la livre sterling s’est relevée du creux historique touché par rapport au dollar américain durant la crise budgétaire de septembre. Le yen est tombé à un creux de 32 ans contre le dollar américain avant de reprendre des forces.

Du point de vue des styles, la valeur a nettement surclassé la croissance durant le trimestre et sur l’année. Au quatrième trimestre, l’indice MSCI World Value a gagné 14,7 % (div. nets en $ US), contre une progression de 4,7 % pour l’indice MSCI World Growth. Sur l’ensemble de 2022, l’écart a atteint un sommet pluriannuel, l’indice MSCI World Value perdant 6,5 % (div. nets en $ US) contre un recul de 29,2 % pour l’indice MSCI World Growth. De toute évidence, les investisseurs ont préféré la certitude à court terme dans un marché volatil et réévalué le prix qu’ils étaient prêts à payer pour des actifs au potentiel de croissance à long terme.

Au cours du trimestre, le Fonds valeur mondial MFS Sun Life a surclassé l’indice MSCI World, qui lui sert de référence.

Cette surperformance du trimestre s’explique par une sélection de titres judicieuse, une répartition sectorielle favorable et des effets de change positifs. L’équipe axant rigoureusement ses décisions sur la durabilité des sociétés et la valorisation de leurs actions, la stratégie a été historiquement la plus profitable pour les Clients dans les marchés plus difficiles, et ceci s’est vérifié de nouveau en 2022.

C’est avant tout une sélection d’actions heureuse dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et des services financiers qui a permis au fonds de surclasser l’indice MSCI World durant le trimestre. Du côté de la consommation discrétionnaire, le fonds a profité de l’absence de positions dans Tesla et Amazon, qui ont chuté de 54 % et 26 % respectivement. Le placement dans la société de produits de luxe Richemont a aussi joué un rôle très positif. Du côté des services financiers, les bons résultats sont venus d’une série de positions clés, à commencer par Mitsubishi Financial, UBS, BNP Paribas, J.P. Morgan Chase et NatWest. La sous-pondération des technologies de l’information a également avantagé la stratégie, notamment du fait de l’absence d’Apple et de la sous-pondération de Microsoft.

La sélection de titres dans les secteurs des soins de santé et de l’industrie a nui au rendement par rapport à l’indice MSCI World au cours du trimestre. Dans l’industrie, cette sélection défavorable a été en partie contrebalancée par l’effet positif de la surpondération du secteur qui s’est fortement redressé avec les autres segments cycliques du marché au quatrième trimestre. Du côté des soins de santé, le fonds a pâti de la faiblesse relative de ses positions dans la société pharmaceutique Roche, dont la R-D a essuyé certains revers, et dans la société de dispositifs médicaux Medtronic, dont la croissance a été moindre que prévue. Dans l’industrie, le cours de l’action de Regal Rexnord a baissé après que cette société manufacturière a déçu les investisseurs en annonçant une acquisition de 5 milliards de dollars qui survient alors que la fusion de l’an dernier est encore en phase de consolidation et qui augmente l’endettement plus qu’on ne le supposait. De même, l’action de la société de produits de construction et de rénovation domiciliaire Masco a chuté après l’annonce de résultats décevants au troisième trimestre et l’abaissement des prévisions de bénéfices sur l’année, alors que la baisse des volumes exerce des pressions sur les marges. La sélection de titres a été légèrement positive dans l’énergie, le rendement solide des positions dans Hess, ENI et Conoco Phillips étant contrebalancé par l’effet pénalisant de l’absence d’Exxon Mobil et de Chevron, qui ont aussi monté fortement.

  • La sous-pondération de la consommation discrétionnaire et la sélection de titres dans ce secteur ont contribué au rendement relatif.
  • La surpondération des services financiers et la sélection de titres dans ce secteur ont contribué au rendement relatif.
  • Les effets de change ont bonifié le rendement relatif dans le secteur des technologies de l’information.
  • Tesla Inc, Amazon.com, Apple Inc, Mitsubishi UFJ Financial Group, Inc et UBS AG comptent parmi les titres dont l’absence ou la présence a eu l’effet le plus positif sur le rendement.
    • Tesla Inc. – L’absence de position dans le fabricant de véhicules électriques Tesla (États-Unis) a contribué au rendement relatif. Le cours du titre a baissé vu l’incertitude entourant les interruptions de production à l’usine de Shanghai, la réduction des livraisons de véhicules, les préoccupations sur le plan de la concurrence et les questions suscitées par l’acquisition de la plateforme de médias sociaux Twitter par Elon Musk, PDG de Tesla.
    • Amazon.com – L’absence de position dans le détaillant internet Amazon.com (États-Unis) a contribué au rendement relatif. Le cours du titre a baissé à l’annonce de revenus et de bénéfices d’exploitation inférieurs aux attentes imputables à la performance plus faible que prévu d’Amazon Web Services (AWS) et au ralentissement de la demande des consommateurs.
    • Apple, Inc. – L’absence de position dans le fabricant d’ordinateurs et d’appareils électroniques personnels Apple (États-Unis) a contribué au rendement relatif. Le cours du titre a subi des pressions du fait des inquiétudes entourant les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et le ralentissement des volumes de vente d’iPhone.  

  • La sélection d’actions a eu un effet défavorable sur le rendement dans les secteurs de l’industrie, de la consommation de base et des soins de santé.
  • Regal Rexnord Corp, Roche Holding Ltd, Exxon Mobil Corp, Medtronic Inc et Truist Financial Corp comptent parmi les titres dont l’absence ou la présence a le plus nui au rendement.
    • Regal Rexnord Corp. – La position du portefeuille dans le fabricant de moteurs électriques et de composants de transport d’électricité Regal Rexnord (États-Unis) a pesé sur le rendement relatif après l’annonce d’une croissance moindre que prévue dans tous les secteurs d’activité de la société. Ceci s’est ajouté au niveau élevé des stocks des entreprises des secteurs de l’industrie et de la consommation pour faire baisser le cours du titre.
    • Roche Holding Ltd – La position surpondérée du portefeuille dans la société de produits pharmaceutiques et de diagnostics Roche Holding (Suisse) a nui aux résultats relatifs. L’action a subi des pressions après que la société a annoncé que les essais de phase IIII de son médicament GRADUATE destiné à ralentir la détérioration de l’état des personnes aux stades précoces de la maladie d’Alzheimer n’avaient pas satisfait aux critères d’évaluation principaux.
    • Exxon Mobil Corp – L’absence de position dans la société pétrolière et gazière intégrée ExxonMobil (États-Unis) a nui au rendement relatif. Le cours du titre a monté alors que la société a affiché un bénéfice supérieur aux attentes consensuelles, notamment dans les activités d’aval, et augmenté ses remboursements de capital aux actionnaires sous forme de rachats d’actions et de dividendes.

Opérations importantes

Étoffement/Achat

  • Pfizer Inc – Nouvelle position
  • Alphabet Inc – Étoffement
  • Nomura Research Institute Ltd – Nouvelle position
  • Suncor Énergie – Étoffement
  • Kyocera – Étoffement

Élagage/Vente

  • Honeywell International Inc – Élagage
  • Lockheed Martin Corp – Vente
  • KDDI Corp – Élagage
  • Thermo Fisher Scientific Inc. – Élagage
  • LVMH – Vente

Positionnement du fonds

La configuration du portefeuille continue de s’adapter aux occasions de valeur relative repérées par l’équipe. Ainsi, l’équipe a commencé à atténuer la forte sous-pondération du secteur des technologies de l’information, où la valeur de certains titres devenait plus raisonnable; elle a notamment étoffé ses positions dans Microsoft, Nomura Research, Kyocera et Samsung au cours du trimestre. Le poids des technologies de l’information dans l’indice MSCI World étant passé de 23,9 % au début de l’année à 20,2 % à la fin, la sous-pondération du secteur dans le fonds est passée de -11,5 % à -8,5 %. L’absence de placement dans Apple (4,2 % de l’indice à la fin de l’année) y est pour beaucoup. Les autres grands changements de l’année ont touché le secteur des services de communication, que l’équipe a étoffé au point de cesser de le sous-pondérer en investissant dans Alphabet et Omnicom, et le secteur de la consommation de base, dont l’équipe a réduit le poids de 11,3 % à 8,5 % du portefeuille durant l’année, certains titres apparaissant relativement plus chers. L’équipe a vendu sa position dans Colgate et élagué ses placements dans Nestlé, Diageo et Pernod Ricard.

À la fin de l’année, par rapport à l’indice MSCI World, le fonds surpondérait principalement les services financiers et l’industrie, qui continuaient d’offrir les occasions de valeur les plus convaincantes. Les secteurs les plus sous-pondérés étaient les technologies de l’information (dont la sous-pondération a été réduite) et la consommation discrétionnaire. La sous-pondération des soins de santé s’est amplifiée durant l’année avec la vente des positions dans la société pharmaceutique Novo Nordisk et la société de laboratoires cliniques Quest et l’élagage du placement dans la société de dispositifs médicaux Thermo Fisher, dont l’effet a été en partie compensé par une position plus importante dans la société pharmaceutique Bayer, Roche et la société de recherche clinique Icon.

Puisque le fonds repose sur une stratégie de valorisation plutôt qu’une stratégie axée sur la valeur fondamentale, il insiste à la fois sur la durabilité des sociétés et leur valorisation. La MFS analyse en profondeur les perspectives à long terme des sociétés qu’elle détient, et elle prête une attention particulière au risque de perte en cas de baisse pour les modèles d’entreprise. La période de détention moyenne des positions est de six à sept ans. L’équipe continue de trouver d’excellentes occasions dans tous les secteurs et toutes les régions géographiques parmi des sociétés de qualité dont les valorisations sont intéressantes. En outre, elle sélectionne des titres que d’autres investisseurs négligent en raison de leur horizon de placement à court terme.

Rendement du fonds

Rendements composés (%)1 Depuis la création2 10 ans 5 ans 3 ans 1 an T4
Fonds valeur mondial MFS Sun Life - série F

11,3

12,0 7,1 6,2 -4,1 12,3
Indice MSCI World NR CAD

11,2

12,3 7,8 6,5 -12,2 8,24

¹Les rendements se rapportant aux périodes supérieures à un an sont annualisés. Données au 31 décembre  2022.

²Année civile partielle. Les rendements intègrent ceux de la période écoulée entre la date de création du fonds, soit le 30 septembre 2010, et le 31 décembre 2010.

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