Revue des marchés
Les marchés mondiaux des titres à revenu fixe, tel que mesuré par l’indice Bloomberg Global Aggregate (couvert en $ US), ont inscrit des rendements totaux négatifs pendant le quatrième trimestre clos le 31 décembre 2024. La Réserve fédérale américaine (la Fed) et les résultats des élections présidentielles aux États-Unis ont été les principaux facteurs qui ont stimulé les marchés dans cette période.
Les données économiques mondiales ont encore une fois divergé au quatrième trimestre. L’économie américaine a progressé à un rythme plus rapide que prévu en raison de la vigueur des dépenses de consommation et de la croissance des exportations. Aux États-Unis, l’inflation s’est accélérée à mesure que les coûts liés au logement ont augmenté. L’inflation de la zone euro s’est également accélérée, tandis que le chômage est resté à des niveaux faibles records dans la plupart des pays. L’inflation au Royaume-Uni a été élevée au quatrième trimestre, mais la hausse des prix des services s’est stabilisée, ce qui représente un soulagement pour la Banque d’Angleterre. La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont toutes deux enregistré une croissance du PIB inférieure aux attentes du marché au troisième trimestre. L’inflation au Japon s’est accélérée en raison des subventions réduites pour l’énergie. Les prix à la consommation en Chine ont chuté, tandis que la déflation des prix à la production s’est également accentuée.
Les taux des obligations souveraines des marchés développés ont augmenté au quatrième trimestre, menés par les États-Unis et le Royaume-Uni. En dehors de l’Europe, les investisseurs ont revu à la baisse leurs attentes de réduction des taux en constatant la lenteur des progrès dans la maîtrise de l’inflation. La normalisation de la politique monétaire continue de varier d’un endroit à l’autre. Le marché prend en compte des réductions d’un demi-point pour la Fed et la Banque d’Angleterre d’ici la fin de 2025, tandis qu’on ne connaît pas encore la cible de la Banque centrale européenne (BCE). La Banque du Canada et la Banque nationale suisse ont toutes deux procédé à des réductions massives des taux, tandis que la banque centrale de Norvège a maintenu les taux et révisé à la baisse les réductions projetées. La Banque du Japon a sauté une hausse de taux en décembre, les décideurs ayant préféré faire preuve de prudence étant donné l’incertitude entourant les plans économiques du président américain Donald Trump. Les cycles d’assouplissement des banques centrales ont divergé au sein des économies des marchés émergents. En décembre, la banque centrale du Brésil a effectué une hausse des taux plus grande que prévu, soit de 100 points de base, et a prévenu que le cycle de hausse des taux serait prolongé si les attentes en matière d’inflation s’aggravaient.
Rendement
À la fin du quatrième trimestre, le Mandat privé de titres à revenu fixe opportuniste Wellington Sun Life – série F (le « fonds ») a inscrit un rendement de -4,4 %. Pour sa part, l’indice de référence mixte du fonds a affiché un rendement trimestriel de -1,3 % sur la même période.
Attribution
Bon nombre des thèmes clés du portefeuille ont subi des pressions à mesure que les taux des obligations souveraines mondiales ont augmenté, que le dollar américain s’est raffermi par rapport aux autres devises et que les écarts de taux ont continué de se resserrer dans les secteurs du crédit au quatrième trimestre. Au cours de la période, le rendement total du fonds a souffert des trois moteurs de rendement du portefeuille, soit les secteurs stratégiques, la valeur relative et les thèmes tactiques.
Le rendement négatif pour le quatrième trimestre est attribuable aux positions sectorielles stratégiques, plus particulièrement aux contributions négatives des thèmes Occasions sur les marchés émergents et Gouvernements activistes. La surpondération par le portefeuille des titres de créance en monnaie locale des marchés émergents a nui au rendement, car le dollar américain s’est encore raffermi après les résultats des élections américaines. L’exposition au Brésil, à la Hongrie et à la Colombie a nui au thème Occasions sur les marchés émergents. L’exposition du fonds aux obligations indexées sur l’inflation du thème Gouvernements activistes a pesé sur le rendement. Le thème a généré un rendement total négatif malgré la surperformance des bons du Trésor américain et d’autres obligations nominales, le taux d’inflation neutre ayant augmenté.
La répartition de la valeur relative au sein du portefeuille a légèrement nui au rendement au quatrième trimestre. Le fonds affichait une duration longue tactique pour les stratégies de taux macroéconomiques en octobre, ce qui a nui au rendement, car les marchés anticipaient un balayage républicain aux États-Unis. En ce qui a trait au thème Opérations en devises opportunistes, la position vendeur sur les devises étrangères des marchés émergents a pesé sur le rendement.
Les stratégies tactiques ont nui au rendement au quatrième trimestre, principalement en raison de l’exposition tactique aux titres adossés à des créances hypothécaires d’organismes et aux bons du Trésor américain.
Positionnement et perspectives
Notre sous-conseiller, Wellington Management Canada (Wellington), considère actuellement les facteurs suivants comme des perturbations sur les marchés des titres à revenu fixe :
- Les rendements réels prévus américains avoisinent les 3 %, un niveau sans précédent depuis le début des années 2000.
- L’écart de rendement entre les taux à terme de la Fed et de la BCE atteint des extrêmes historiques.
- Les écarts de taux des titres adossés à des créances hypothécaires d’organismes par rapport aux écarts de taux des obligations de sociétés américaines sont près de leur niveau le plus élevé depuis le début des années 1990.
- Les taux japonais à 30 ans sont plus élevés que ceux de la Chine pour la toute première fois.
- Il existe un écart historique entre les rendements réels des marchés émergents, les taux des obligations américaines à rendement élevé et les taux corrigés de l’inflation.
- Aux États-Unis, les écarts de taux des sociétés à long terme ont atteint leur niveau le plus bas depuis la fin des années 1990.
- Les écarts de taux d’intérêt se sont considérablement rétrécis, la Fed ayant réduit les taux de 100 points de base en 2024. Pourtant, le dollar américain approche son niveau le plus élevé depuis 2021.
- Les écarts de taux des titres de dette extérieure de catégorie investissement des marchés émergents ont atteint des niveaux similaires à ceux du milieu des années 2000, malgré la faiblesse des devises.
Ce sont tous des prix extrêmes dont Wellington cherchera à profiter en 2025. Wellington s’attend à ce que les marchés soient plus instables en 2025 qu’en 2024, compte tenu de l’incertitude politique suscitée par l’administration Trump.
Taux
Au quatrième trimestre, le fonds a augmenté sa duration globale de 0,6 an, principalement en ajoutant des titres adossés à des créances hypothécaires d’organismes dans la portion tactique. Les écarts de taux des titres adossés à des créances hypothécaires d’organismes ont atteint un sommet historique par rapport au crédit et ont inscrit des rendements supérieurs depuis les élections américaines, à mesure que la volatilité des taux d’intérêt s’est atténuée. Le fonds voit également d’un œil favorable les obligations indexées sur l’inflation, dont la duration est d’environ 2,3 ans.
Crédit
Wellington pense que le marché prend en compte un scénario économique idéal, soit une croissance robuste avec une faible inflation. Il pense également que le marché a accordé très peu de poids aux autres scénarios économiques possibles. Bien que le fonds affiche une position vendeur sur les titres de créance, le sous-conseiller ne prévoit pas un ralentissement marqué de la croissance, mais plutôt un retour à un contexte plus normal de volatilité des écarts de taux. Le fonds considère que certains taux de rendement d’obligations d’État en monnaie locale des marchés développés et des marchés émergents offrent une valeur intéressante.
Devises
Selon Wellington, le dollar américain est très élevé par rapport aux autres devises et pourrait subir une pression à la baisse à moyen terme.