Par Jason Zhang, gestionnaire de portefeuille, Gestion d’actifs PMSL
L’année 2022 ne s’est pas montrée tendre envers les investisseurs en obligations, mais on voit quelques points positifs ressortir au terme de ce parcours volatil. À la suite de la hausse marquée des taux d’intérêt dans l’année, la valorisation des obligations s’est grandement améliorée. Les investisseurs qui ont été privés de rendement devraient se réjouir du changement. Ils n’ont plus à se tourner vers les obligations à duration longue ou de qualité moindre pour obtenir un rendement acceptable. Étant donné les enjeux économiques qui nous guettent, nous sommes d’avis que le revenu jouera un rôle de taille dans les portefeuilles de placements, les obligations de haute qualité étant désormais avantageuses.
Nous croyons que les taux d’intérêt à long terme sont en train de plafonner, et que les obligations de la catégorie investissement ont un risque de baisse limité. Les signes que l’inflation modère se manifestent de plus en plus, les économies mondiales affichant un ralentissement en raison de la hausse rapide des taux partout dans le monde. Selon nous, la plupart des éprouvantes mesures de resserrement monétaire et la chute des prix des obligations sont chose du passé. Les banques centrales pourront bientôt interrompre les hausses et évaluer en combien de temps l’inflation pourrait revenir à sa cible. Surtout, nous considérons que les banques centrales auront de la souplesse pour réagir de façon mesurée au ralentissement économique. Toujours selon nous, un retour aux politiques très expansives qui ont suivies la crise financière mondiale est très peu probable. Juste de bonnes nouvelles pour les investisseurs en obligations de grande qualité.
Bien sûr, la diminution des taux obligataires ne suivra pas une ligne droite. Nous nous attendons à une certaine volatilité en cours de route, car un des principaux outils de lutte contre l’inflation, soit la hausse des taux, fait aussi ralentir les dépenses de consommation, les placements de sociétés et les embauches. C’est ainsi que la demande de produits et services finit par se contenir et que la pression sur les prix s’atténue. Cependant, en période de volatilité sur les marchés, si les prix des actifs affichent une reprise et que les taux obligataires diminuent trop, on pourrait assister au retour des pressions inflationnistes. Cette remontée de l’inflation pourrait provoquer un autre bond des taux obligataires.
Pour la répartition de l’actif, le remaniement entre obligations et actions constitue une décision tactique clé de 2023. Nous aimons l’idée d’ajouter une exposition en obligations au cours des prochains mois, selon de meilleurs points d’entrée. Nous estimons que de surpondérer initialement les obligations de la catégorie investissement est logique. Les investisseurs seront récompensés pour leur patience pendant que nous attendons pour ajouter des actions. En effet, nous croyons que les bénéfices des sociétés pourraient être revus à la baisse, ce qui est nécessaire pour que les actions deviennent plus intéressantes.