Les dons de société sont devenus encore plus avantageux
Découvrez l’opportunité créée par les changements de taux d’inclusion des gains en capital.
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Le 25 juin 2024, le taux d’inclusion des gains en capital est passé de 50 % à 66,67 % pour les sociétés. Ce changement donnera généralement lieu à une hausse de l’impôt des sociétés, mais c’est aussi une occasion pour ces dernières de faire des dons.
Les dons en argent sont, de loin, la façon la plus populaire et la plus simple de verser des fonds aux organismes de bienfaisance. Une société donne de l’argent à un organisme et obtient un reçu officiel en retour. Elle peut ensuite déduire ce don de son revenu imposable et il en résulte une économie d’impôt. Par exemple, si le taux d’imposition d’une petite entreprise est de 9 %, un don de 1 000 $ lui permettrait d’économiser 90 $ d’impôt1. Plus le taux d’imposition est élevé, plus les économies sont grandes.
Il existe une autre occasion si la société possède certains types de placements qui ont pris de la valeur. Si elle fait don de parts de fonds communs de placement, d’actions de sociétés d’investissement à capital variable et des actions cotées à une bourse désignée2, elle obtient les mêmes avantages fiscaux que pour les dons en argent. Le montant du don est basé sur la juste valeur marchande (JVM) du titre au moment du don.
Le don de titres comporte des avantages supplémentaires
Les dons de biens en immobilisation (comme les placements) déclenchent ce qu’on appelle la disposition aux fins du calcul de l’impôt. Si les titres ont pris de la valeur, ils génèrent un gain en capital égal à la JVM moins le prix de base rajusté (PBR). Pour encourager ce type de don, le taux d’inclusion du gain en capital sera de 0 % au lieu de 66,67 %. Autrement dit, l’appréciation des titres n’est pas imposable entre les mains de la société si toutes les conditions sont remplies. Cette stratégie peut être très avantageuse pour les dons plus importants.
Voyons deux scénarios pour illustrer cette stratégie. Supposons, dans les deux cas, qu’une société possède des placements dont la JVM est de 500 000 $ et le PBR, de 400 000 $. La société veut faire un don de 500 000 $ à un organisme de bienfaisance.
Scénario 1
Les placements sont vendus et le produit est versé sous forme de don par la suite. Dans ce cas, la société obtient un reçu officiel d’un montant de 500 000 $. Toutefois, la vente des titres génère un gain en capital de 100 000 $ (500 000 $ - 400 000 $). Le taux d’inclusion étant de 66,67 %, la partie imposable de ce gain est de 67 667 $. Donc, la réduction de revenu de la société en raison du don est de 433 333 $ (500 000 $ - 67 667 $).
Scénario 2
Les titres sont donnés en nature à un organisme de bienfaisance. La société obtient aussi un reçu officiel d’un montant de 500 000 $. Cependant, il n’y a pas de gain en capital de 67 667 $. Cela signifie que la réduction de revenu est de 500 000 $. Donc, le don de titres en nature donne de meilleurs résultats sur le plan fiscal pour la société que la vente des titres d’abord et le versement du don ensuite.
Ce scénario démontre aussi que les dons de titres en nature sont désormais plus avantageux dans ce contexte de hausse du taux d’inclusion des gains en capital. Avant, lorsque le taux d’inclusion était de 50 %, une société qui faisait un don de titres en nature aurait évité un gain imposable de 50 000 $. Avec le nouveau taux d’inclusion, ce montant passe à 67 667 $ (comme indiqué ci-dessus).
Grâce à une bonne planification, les organismes de bienfaisance ne sont pas les seuls qui profiteront davantage des dons; les propriétaires d’entreprise aussi!
1Les dons sont limités à 75 % du revenu net annuel. Les dons non utilisés peuvent être reportés jusqu’à cinq ans en avant.
2Vous pourriez être admissible à un taux d’inclusion de 0 % sur le gain en capital généré par le don à un donataire reconnu de n’importe quel titre suivant : action du capital-actions d’une société d’investissement à capital variable; part d’un fonds commun de placement; participation dans une fiducie créée à l’égard du fonds réservé; titre de créance visé qui n’est pas un billet lié; terre écosensible, y compris un covenant ou une servitude visant une terre, ou une servitude personnelle dans le cas d’une terre située au Québec (lorsque certaines conditions sont respectées), ou une servitude réelle donnée à un donataire reconnu autre qu’une fondation privée; action, créance ou droit coté à une bourse de valeurs désignée.
Le contenu de cet article est fourni à titre informatif uniquement. Il ne doit en aucun cas tenir lieu de conseils professionnels d’ordre financier, fiscal, juridique ou comptable ni en matière d’assurance et de placement, ou se substituer à de tels conseils. Il ne doit pas être considéré comme une source d’information à cet égard et ne constitue pas une offre d’achat ou de vente de valeurs mobilières. Vous devriez toujours consulter un conseiller ou un fiscaliste avant de recourir à une stratégie tirée du présent article pour vous assurer que tous les éléments de votre situation personnelle sont pris en considération au moment d’élaborer votre plan financier. Le contenu de cet article provient de sources jugées fiables, mais aucune garantie expresse ou implicite n’est donnée quant à son caractère opportun ou à son exactitude. Gestion d’actifs PMSL inc. se dégage de toute responsabilité liée aux pertes que peuvent entraîner les stratégies contenues dans le présent article.