Conjoncture des marchés
Au troisième trimestre de 2020, les marchés ont continué de se relever rapidement de leurs creux de mars. Les actions les plus volatiles ayant le plus monté, il a été particulièrement difficile pour la stratégie de suivre le rythme. Les titres surperformants se sont généralement caractérisés par une plus grande volatilité, une bonne progression des cours et une forte hausse du chiffre d’affaires. La surperformance s’est étendue aux sociétés qui se sont trouvées à bénéficier de la pandémie, du confinement et du télétravail en raison de leur modèle d’affaires, surtout dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et des technologies de l’information.
Au cours du trimestre, la performance s’est concentrée dans quelques régions, les États-Unis et les marchés asiatiques émergents ayant dégagé des résultats nettement supérieurs à ceux des autres parties du monde. Les secteurs cycliques ont dominé, tirés par les titres de consommation discrétionnaire qui ont continué de profiter de la vigueur des ventes au détail en ligne. Les secteurs défensifs, comme les biens de consommation de base, les services publics et la santé, ont tiré de l’arrière dans le cadre de la rotation cyclique à deux vitesses qui s’est amorcée. Les rendements sont restés liés à un petit nombre de facteurs, parmi lesquels la croissance, la progression des cours et la qualité ont été le plus profitables, à quelques exceptions près.
Le dégagement de septembre a donné lieu à une rotation notable. Sur le plan régional, le marché américain a nettement sous-performé, plombé par un recul important des chefs de file américains des technologies et des médias, tandis que le Japon, l’Europe et les marchés émergents ont surclassé l’indice mondial. Sur le plan sectoriel, les secteurs plus défensifs ont repris les rênes du marché, avec la surperformance des services publics, de la santé et des biens de consommation de base. Les rendements liés aux facteurs ont aussi connu un important renversement de tendance, le facteur de faible volatilité profitant de la défaveur des actions axées sur la progression des cours et la croissance.
Rendement du portefeuille
Au troisième trimestre, les États-Unis ont le plus nui au rendement par rapport à l’indice MSCI ACWI. Les secteurs des technologies de l’information et de la consommation discrétionnaire ont battu la marche dans un marché très volatil. Le Japon a été le deuxième pays le moins performant au chapitre de la contribution relative, les meilleurs résultats étant enregistrés dans le secteur des services de communications. Les marchés émergents ont eu l’apport le plus positif, surtout grâce à une sélection d’actions judicieuse à Taïwan. Sur le plan sectoriel, la sélection de titres dans les services de communications et la consommation discrétionnaire a été le plus pénalisante, tandis que la sélection de titres dans les technologies de l’information (surtout à Taïwan) a eu l’effet le plus bénéfique.
La surpondération des actions peu volatiles a nui au rendement relatif du trimestre, puisque les actions les plus volatiles ont surperformé durant la remontée par rapport au creux amorcée à la fin du premier trimestre. Les facteurs de valeur ont également continué de sous-performer, tout en manifestant un début de rebond vers la fin du trimestre en raison du dégagement des titres technologiques à forte croissance. Tant la qualité que la progression des cours ont affiché d’excellents rendements durant le trimestre.
Perspectives
La conjoncture actuelle d’un marché dominé par un petit groupe de titres à très forte capitalisation axés sur la croissance et la progression des cours continue de mettre à mal le processus de placement du Fonds et le rendement relatif du portefeuille. Le processus de placement du Fonds, qui allie une combinaison diversifiée de facteurs fondamentaux et de processus de recherche et un processus de constitution du portefeuille axé sur la maîtrise des risques, est conçu pour produire des rendements supérieurs sur un cycle de marché complet. Le rebond historiquement rapide des marchés boursiers par rapport aux creux de mars a été tiré par des secteurs et des sociétés historiquement plus volatils, phénomène qui survient couramment durant les rebonds boursiers et qui se situe dans la plage des résultats prévus pour un portefeuille exposé à une faible volatilité.
De l’avis du gestionnaire de portefeuille, le dégagement rapide de nombreuses actions de croissance à très forte capitalisation, la domination émergente des secteurs de l’industrie et des matériaux et le rendement solide des facteurs de valeur en septembre ont montré d’où viendra le rendement positif relatif lorsque le marché reprendra son souffle. On ne sait pas encore quel sera le catalyseur de ce changement, mais un certain nombre d’événements en cours et à l’horizon pourraient étendre l’ampleur du marché et réduire les corrélations entre les titres et les facteurs.
Incidences importantes sur le rendement